
Qui suis-je ?
Je suis Christophe Christoforidès, gérant de la société C-idel Fact. Rien ne me prédestinait à devenir facturier. Et, pourtant, aujourd'hui, j'accompagne de nombreuses infirmières dans la gestion administrative de leur cabinet libéral. Héritier d'une lignée grecque qui ne connaîtra pendant son enfance que le climat tempéré du département des Hauts-de-Seine, je démarre sur les chapeaux de roue. J'avance, et en 2018, la date charnière, j'effectue ma troisième reconversion professionnelle. Oui, trois ! Mais n'oublions pas de solder les comptes. Car si je suis aussi aligné en cet instant, avec ma casquette d'indépendant et de spécialiste de la facturation c'est parce qu'il y a eu un « avant ». Et, que je me suis autorisé à réinventer mon activité professionnelle au fil de mes priorités/envies.

Pas de prédestination
Je commence à travailler à 14 ans et amorce la ronde des petits boulots. Manœuvre sur les chantiers, pourvoyeur de coups de main chez le charcutier traiteur de mon quartier à Boulogne-Billancourt en région parisienne. Vendeur sur les marchés, aussi. Difficile de tous les comptabiliser… Déjà boosté par la nécessité de me mettre en mouvement, j'actionne tous les leviers à portée de main. Une façon, sans doute, de découvrir le monde et d'appréhender le bonhomme en devenir.
En parallèle, je peaufine mes bagages scolaires. Un BEP (brevet d'études professionnelles) en électrotechnique saupoudré d'un baccalauréat professionnel en maintenance des systèmes mécaniques automatisés en poche. Autant dire qu'à l'époque, je m'oriente davantage sur la mécanique, le pneumatique, l'hydraulique et l'électricité que sur la facturation. En toute logique, je deviens agent de production chez Placoplatre. Vous savez ce fameux PlacoⓇ qui habille les murs de vos maisons.
La vie et ses aléas
Lors d'une soirée sanglante d'Halloween, une jeune femme prend possession de mon cœur. Elle est infirmière libérale et mène sa carrière tambour battant. Une vocation qui l'habite depuis qu'elle est toute petite.
Et, routine quotidienne… Pas du tout, puisque nous déménageons à Flassans-sur-Issole en région Provence-Alpes-Côte d'Azur en 2005. Dans la foulée, je m'engage dans une reconversion professionnelle et me forme au métier de cordiste.
Quel revirement ! Oui et non, car ces années-là, je pratique l'escalade. Fervent grimpeur, je me frotte aussi bien aux murs en salle qu'aux parois dentelées des falaises. Aïe ! Ça pique ! Pendant 5 ans donc, je me suspends dans les airs et remplace les nacelles et les échafaudages dans des trouées accessibles que par l'homme. Je cours à droite, et à gauche sur les chantiers alors que ma moitié sprinte aussi.
Et notre vie de famille dans tout ça ? Oui, parce qu'il y a des enfants, des animaux, toute une joyeuse compagnie.
Nouveau brainstorming. Je rapatrie mes compétences à côté de mon domicile dans le Var et me forme au métier de pisciniste (deuxième reconversion). Je renoue avec les installations hydrauliques et les équipements électriques. Mais surtout, je suis auprès des miens. Ma chérie, elle, continue de piquer des cent mètres. Alors, tout naturellement, peut-être aussi poussé par mon côté hyperactif, j'enfouis mon nez dans les piles de paperasse qui jonchent son bureau. Il y a du travail !

Et bim ! Devenir facturier…
Je profite d'un petit bilan comptable comme la vie sait bien nous les offrir et je fais le point. 3 ans déjà que je seconde mon épouse dans sa facturation. Une dizaine consacrée à la profession de pisciniste. S'ajoute à cela une petite voix qui me susurre à l'oreille que mon mètre 76 et mes 85 kilos ne sont pas éternels. Des tiraillements physiques se joignent au message. J'envisage une activité plus prospère pour mes vieux os et l'entrepreneuriat, doucement, me dévoile ses charmes. Un bilan de compétences (le premier !) se griffonne sur mon agenda.
Quel métier pourrais-je bien exercer ?
La réponse était évidente, vous me direz. Seulement, l'entendre et le concrétiser avec un tiers bienveillant change tout. Je mets un premier pied à la chambre de métiers et de l'artisanat pour découvrir le statut de micro-entrepreneur. Puis, j'enclenche le cercle vertueux de la professionnalisation : une formation sur la nomenclature générale des actes professionnels infirmiers (NGAP) et leurs cotations. Cette première étape dissipe les éventuelles interprétations du texte réglementaire. J'optimise également l'application de la NGAP et mon épouse est ravie.
Je suis toujours en veille des nouveautés et ne manque aucune piqûre de rappel. Par le biais du même organisme, Santé Académie, je me perfectionne. Les cas les plus obscurs deviennent alors mon terrain de jeu. Grâce à cette formation, j'assure la gestion de dossiers complexes et sécurise l'établissement de ces factures atypiques.
Et puis… bien sûr, se familiariser avec les logiciels de télétransmission… Je sympathise avec Acteur.fr, Agathe e-motion, Albus, Ozzen.
… et continuer de s'enrichir
Jouer du saxophone, de la guitare, peindre, se déhancher sur un air de salsa… mais aussi, transmettre. Je croise de plus en plus la route de facturiers et de facturières en devenir, nouveaux arrivants ou infirmières en reconversion. Je suis questionné sur le métier et propose une immersion dans mon quotidien professionnel.
S'adapter, se réinventer, choisir sa paire de baskets et être bien dedans. Et après, embellir ce cocon en continuant à se former, en étant curieux. Je vous invite à faire de même. Interrogez les infirmières libérales qui ont fait ce choix, questionnez les facturiers, l'objectif est commun. Une qualité de vie bien meilleure pour tous (patients y compris).